Les Gaulois Meldes (à l’origine de la ville de Meaux), puis les Romains occupent successivement les lieux ; l’église primitive sera construite par la dynastie mérovingienne. C’est vers 1221 que le nom de Trilport apparaît pour la première fois, sous la forme de « Tria portus », évoquant le gué de l’époque gallo-romaine.
Au Moyen Âge, la ville appartient pour une moitié au roi de France et pour l’autre à l’évêque de Meaux. Après les famines et les atrocités de la Guerre de Cent ans, la région connaît une période de prospérité que viendront troubler la Révolution puis les invasions venues de l’Est lors des multiples conflits des XVIIIe, XIXe et XXe siècles.
Un site stratégique
En effet, placée sur la Route royale n° 3 créée par Louis XV et qui relie Paris à Metz et à Mayence, Trilport constitue un site stratégique sur la route de l’Allemagne, mais également un nœud de communication important (fluvial, ferré, routier) de l’est-francilien.
Le développement du bourg sera principalement lié à l’agriculture (céréales, élevage, viticulture…) et à l’artisanat de complément (forge, maréchalerie, bourrellerie, maçonnerie).
La Marne permet aussi de nombreuses activités fluviales significatives : flottage de bois, batellerie, moulins et lavoirs…
La traversée de la rivière a longtemps fait l’objet d’un droit de péage, que ce soit par le gué, le bac, puis par les ponts successifs érigés au XVIIe siècle, un droit aboli en 1849 par Louis Napoléon Bonaparte lors de l’inauguration de la ligne de chemin de fer Paris-Épernay
De l’hélico à la plage
S’il est peu connu du grand public, la commune compte un homme illustre en la personne du vicomte Gustave de Ponton d’Amécourt (1825-1888). Cet ami de Nadar et de Jules Verne fut maire et bienfaiteur de Trilport où il créa une société de musique et une société de Secours mutuel. Il construisit une maquette qu’il nomma « hélicoptère », aujourd’hui au musée du Bourget. Erudit en mathématiques, sanskrit, grec et latin, archéologue et numismate, il a notamment fondé la Société française de numismatique.
La ville a aussi longtemps constitué un lieu de villégiature apprécié et renommé, du fait de la « plage de Trilport » (située en fait sur le territoire de Meaux), faisant de la commune un lieu estival très prisé des Parisiens et des banlieusards qui, à partir de la gare de l’Est, venaient s’y délasser grâce aux premiers congés payés. Quelques commerces liés à l’activité estivale (dont la pêche à la ligne) se développèrent à cette occasion.
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